Mes interrogations
Nous espérons que tu trouveras des réponses à certaines de tes questions sur cette page. Et si tu ne les trouves pas, envoie nous ta question anonymement sur le forum ou sur le site ciao.ch.
-
Est-ce que d’autres jeunes vivent la même chose que moi ?
Oui. En Suisse de nombreux jeunes vivent avec un père ou une mère alcooliques ou même les deux. Il y a environ 250’000 personnes alcooliques en Suisse, dont beaucoup sont parents. On estime donc à 100’000 le nombre d’enfants ayant un père, une mère ou deux parents alcooliques en Suisse.
-
Est-ce que c’est de ma faute si ma maman ou mon papa est alcoolique?
NON. Ce n’est pas de ta faute. L’alcoolisme est une maladie. Et même si ton parent te dit que c’est à cause de toi qu’il boit, ce n’est pas vrai!
Quand une personne devient dépendante de l’alcool, le fonctionnement de son cerveau change et elle se sent obligée de boire pour se sentir bien, normale. Cela n’a rien à voir avec toi. Ce n’est pas parce que tu as fait une mauvaise note à l’école, ce n’est pas parce que tu t’es mal conduit-e et ce n’est pas parce que tu t’es disputé-e avec tes frères et sœurs.
-
Est-ce que ça aiderait mon parent que je vide ses bouteilles dans le lavabo?
NON. On comprend que tu en aies envie mais cela ne l’aiderait pas car ton papa ou ta maman a BESOIN de boire de l’alcool, c’est une maladie. Ton parent en a tellement besoin, que s’il n’y en a plus parce que tu as tout jeté, il ira en racheter. Et puis tu risques d’avoir des problèmes et de te disputer avec lui.
-
Est-ce que je peux dire à mes parents que je me sens mal dans cette situation?
Oui. C’est important que tu parles à tes parents de ce qui t’inquiète et te rend triste. Lorsque tu décideras de leur en parler, choisis un moment où ils sont disponibles et où tu te sens bien avec eux. Ça ne sert à rien d’aborder le sujet lorsqu’ils ont trop bu ou dans des moments de crise car ils risquent de s’énerver et de ne pas t’écouter, ce qui peut te faire du mal.
-
Est-ce que j’ai le droit d’en parler avec quelqu’un d’autre que mon père ou ma mère?
Oui, bien sûr. Tu en as le droit et nous te conseillons de le faire. Ta situation n’est pas facile et ça te fera du bien de te confier à quelqu’un. Tu peux en parler à tes amis, tes grand-parents, ta maîtresse, à la maman d’un bon copain ou d’une bonne copine par exemple. Et c’est important pour toi que des ami-e-s ou un adulte sachent ce qui se passe dans ta famille. Tu pourras les appeler si tu en as besoin. Si tu parles, c’est pour aller mieux et ce n’est pas contre tes parents. Se sentir entouré-e et soutenu-e permet souvent de se sentir mieux.
-
Est-ce que mon père ou ma mère préfère l’alcool à moi?
Une personne dépendante construit sa vie autour du produit et n’a souvent plus de disponibilité pour les autres, dont ses enfants. L’alcool prend toute la place ! Ton parent t’aime mais par moment il est possible qu’il ait tellement besoin de boire qu’il fasse passer ça avant toi!
-
Qu’est-ce que je pourrais faire pour que mon parent arrête de boire?
Malheureusement tu ne peux rien faire pour que ton parent arrête de boire. Il est malade et pour guérir il a besoin de deux choses: d’être d’accord de se soigner et d’aller chez un médecin .
Tu n’es pas responsable de la maladie de ton père ou de ta mère et tu ne peux pas la/le soigner.
-
Que faire si mon parent devient violent?
S’il y a de la violence chez toi, que ton parent t’insulte ou te frappe ou que tes parents se disputent violemment entre eux, tu as le droit de te protéger en appelant quelqu’un en qui tu as confiance ou en appelant la police au n°117. Tu peux aussi appeler le n° 147, une ligne spécialement pour les enfants et les jeunes, ouverte 24h/24, gratuite et anonyme.
-
Est-ce que je risque moi aussi de devenir alcoolique?
Tout le monde peut devenir alcoolique et c’est pour cette raison qu’il faut être attentif à sa manière de consommer de l’alcool. Mais il est vrai que certaines personnes sont plus à risque que d’autres. Les enfants de parents alcoolodépendants en font partie. Pour eux, il est d’autant plus important de prendre soin de soi.
-
Est-ce que si j’en parle, on risque de me retirer de ma famille?
C’est normal que tu te poses cette question et que tu aies peur que cela arrive. Mais il faut que tu saches que le fait de retirer un enfant ou un-e adolescent-e de sa famille est une mesure très rare en Suisse et que dans la grande majorité des cas, les services sociaux vont tout faire pour aider la famille tout en laissant les enfants avec leurs parents. Cette peur ne devrait pas t’empêcher d’en parler. C’est trop important.